17 mars - 11 mai 2020. 55 jours à visiter les pièces de la maison. 1 heure par jour pour décompresser avec un papier signé. Se ravitailler, à quelle heure faut-il y aller ? des queues devant les entrées de chaque magasin, boulangerie et supermarché, le reste étant fermées. Bref, des situations qu'il à bien fallu gérer. Bien sur les cyclistes, on pensez être protégés. Faire du vélo en pleine nature, Qui pouvions-nous contaminés ? Il en fût décider autrement, la gendarmerie veillait...! Et à grands regrets, il a fallu pendre le vélo.
Donc ce 11 mai était attendu avec beaucoup d'impatience. Le samedi, grosse révision du vélo, c'était pas le moment que la mécanique me lâche pour ce jour tant attendu...!
Un point inquiétant, la météo. Pluie et chute des températures étant prévues ?..
A noter que ces 55 jours de confinement, une météo de rêve nous à accompagnée. De toutes les façons, c'est décidé, le 11 mai est une date incontournable, à moins d'un tremblement de.... terre.
Lundi 11, 6h30, je suis debout, un coup d'oeil dehors, pas de pluie, mais les nuages sont bas, l'horizon bien bouché. Qu'importe, un bon petit déjeuner pris, la tenue de vélo préparée, les chaussures astiquées, à moi la liberté. Plus d'autorisation de sortie à remplir, je peux filer.
J'enfourche le vélo, ça fait drôle d'avoir attendu si longtemps. La route est mouillée, je monte sur Châtel-Guyon, ville d'eau en plein travaux, ainsi qu'à Yssac la Tourette. Là, je fait demi-tour, la route est barrée et défoncée.
Pas de circuit tracé, j'avise au fur et à mesure, les jambes ne seront peut-être pas au top.
Voilà, on est passé des terres noires de Limagne à une immense plaine de verdure, sans l'avoir vu évoluer. 2 mois à ne pas bouger...! Quelle frustation de ne pas suivre les saisons.
Rouler sur les petites routes, bordurées de belles couleurs.
Les champs sont ensemencés, tournesol, maïs, bien alignés.
J'arrive à St-André le Coq, un grand panneau nous prévient, attention "école" Les petites têtes blondes ne sont toujours pas rentrées en classe, vrai casse-têtes pour régler les multitudes de directives sanitaires.
Les nuages laissent apparaître les sommets de la Chaîne des Puys, c'est bon signe.
Pagnant et sa fontaine, je continue sur Maringues où doit se tenir le marché local. La traversée est quelque peu compliquée, un sens de circulation (piéton) est matérialisé.
Sur ma droite, le rideau de brouillard se déchire, laissant apparaître l'emblème de nos montagne.
Sur le bord des routes, l'herbe a bien poussée, du travail en perspective pour ses prochains jours.
A Saint-Laure, une habitation est sortie de terre. Belle réussite.
Une autre réalisation, la maison des insectes, en forme d'escargot, emblème de la cité.
Quelle plaisir de redécouvrir ses villages, les traverser en silence, admirer les paysages, se laisser guider.
Le bourg de Lussat. Je n'est pas vu passée la matinée, les jambes ne m'ont pas trahies, candidates et parties prenantes à mon évasion...! Trois heures et demi à sillonner les routes de Limagne et alentour. Un pur bonheur que l'on nous a contraint à oublié 55 jours durant.
Voilà, un 11 mai, date anonyme, mais qui restera dans beaucoup de mémoire, un peu de Liberté retrouvée.