Vendredi 27 juin. Le temps est clair, mais un peu venteux. En route, c'est la dernière étape. Sur indication de l'hôtelière, nous prenons une route forestière. Evitant ainsi la route à forte circulation et de plus, abrités du vent, sur une route peu large, bien ombragée, on quitte Thann.
Le revêtement n'est pas bon, granuleux grossier et bien sur ça monte déjà pas mal. Route plus courte = plus pentue ! Ca monte, ça monte, voilà le carrefour, col du Diébold et jonction avec la route prévue. Nouvelle rampe, c'est celle du col du Hundsrucken à 748m.
Les pourcentages; du 11, 12%. C'est un bon début. Regroupement au sommet et là, un cyclo du "coin", nous salue. La conversation s'engage, un peu surpris par notre parcours, trop dur ! il dit qu'il aurait été préférable d'aborder le col dans l'autre sens ? Oui bon. Il nous renseigne sur les prochains kilomètres! "Allez à une prochaine fois" et on plonge dans la vallée. Très belle descente en lacets, petite route, agrémentée de petites bosses casse-pattes ! La route Joffre, c'est son nom, amène au village de Masevaux.
Après Sickert, deux cyclos, des autochtones nous invitent à prendre la piste cyclable qui mène à Sewen, Pied du Ballon d'Alsace. "Question" à l'un des cyclos au fort accent alsacien: comment est la montée du ballon ? "Réponse": "je ne le monte qu'avec ma voiture !" Et il avoue son poids, 110kg ! OK.
Sortie du village de Sewen et un faux plat de 2 km, une série de petits lacets assez courts, et rupture de pente. A droite un lac, celui d'Alfeld, et la pente ne faiblit pas.
Plusieurs cyclistes nous doublent, on les laisse filer ! d'autres nous accompagnent. La pente devient plus raide, passage à 9, 10%, on retrouve deux fuyards, à l'arrêt, léger sourire, celui accroché à nos basques cédera bien avant le sommet, on savoure !
Voilà Le carrefour, jonction de route de l'autre versant, il reste 3 kms pour atteindre le panneau du col du Ballon d'Alsace.
Cà y est, tous au sommet, un peu déçus, la vue n'est pas à la hauteur des efforts fournis. Une stèle attire notre regard, un coureur cycliste, René Pottier, vainqueur du Tour de France 1906. Vainqueur d'étape au Ballon d'Alsace.
René POTTIER: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Pottier_(cyclisme).
On se lance dans la longue descente, toute en lacets, au revêtement excellent.
On traverse Lepuix et Giromagny où l'on se regroupe. Et une question se pose? A quelle heure mange-t-on ? Il reste environ 27 kms à parcourir, mais un gros morceau final, la Planche des Belles Filles. Filons là-bas, le repas attendra !
On traverse les villages de Auxelles-Bas, puis Plancher-Bas. Les habitants ont commencés à décorer leur ville, le Tour de France emprunte ces routes le 14 juillet. Enfin Plancher les Mines, encore 1,5 km, nous sommes au pied.......
La Planche est une montée sévère, avec des rampes à 14 %, 20% par endroits, un début très dur, un final à 22 %, et tout au long des 5,9 kms d'ascension, pas beaucoup de temps de récupération.
C'est parti, pour la dernière montée de notre balade alsacienne. Il faut trouver le bon tempo, les leviers de dérailleurs sont très sollicités, c'est dur. Beaucoup de cyclistes en descendent, ils sourient, c'est plus facile dans leur ……sens !
Les panneaux qui renseignent sur le kilométrage restant me semble de plus en plus loin ? Mais qu’est-ce qui me freine ? A combien je monte ? Je ne vois plus mon compteur ! mon casque est posé dessus, pas d'indications, c'est pas plus mal ! Encore 1,5 km, les jambes tournent mieux, la pente s'est adoucie, le toit du chalet, les barrières, personne ? et la ligne?…….où est-elle ? virage à droite. Le mur, 22%, c'est tout droit, là-haut, encore.... ! La distance !…. combien ?, 200, 300 mètres, allez ! allez! …là-bas, le panneau, la ligne, c'est fait !
Dure dur la montée.
Histoire ou légende de la Planche des Belles Filles.
Son nom rapelle un triste évènement qui remonte à la guerre de trente ans.
Afin d'échapper aux guerriers envahisseurs, les jeunes filles des villages s'étaient réfugiés au sommet de ce massif des Vosges. Se voyant menacées, elles choisirent de se jeter dans les eaux du lac, comme leur dernière............planche de salut.
Nous aussi on était à la planche.........
Le parcours:
Thann. Route Forestière. D14b. Col du Diebold-Scherrer. D14b4. Route Joffre. Col du Hundsruck. Bourbach-le-Haut. Houppach. Col de Shirm. Masevaux. D466. Sickert. Langenfeld. Wegseheid. Oberbruck. Sewen et le lac. Col du Ballon d'Alsace. Sommet du Ballon. Giromagny. D12. Auxelles-Bas. Plancher-Bas. Plancher les Mines. Planche des Belles Filles. 84 km. 4h46. 1933m dénivelè. 4 cols.
C'est terminé, on rentre en Auvergne.
Un petit clin d'oeil à Gérard L. et Jacky L., on vous attend la prochaine fois...A bientôt.
Les commentaires sont les bienvenus, un grand Merci.